La vie après les traitements

Après être passé à travers les différentes étapes du diagnostic et du traitement, vous arrivez enfin à l’étape tant attendue : la fin des traitements. Toutefois, sachez que cette étape pourrait comporter son lot de difficultés.

Vous pourriez ressentir différentes émotions. Vous pourriez par exemple :  

• Être content.e et soulagé.e d’avoir terminé les traitements, tout en étant anxieux.se ou perdu.e face à la suite des choses.  
• Ressentir de l’inquiétude ou craindre la réapparition du cancer. 
• Sentir de la solitude et de l’isolement puisque vous ne voyez plus votre équipe de soins. 
• Éprouver de la colère pour différentes raisons et situations liées à la maladie et au traitement. 
• Être endeuillé.e face à ce que vous avez perdu.  
• Être déstabilisé.e par différents changements. 

Sachez qu’il est habituel et adapté de vous sentir ainsi. L’après-traitement comporte une phase de transition et d’adaptation. Faites preuve de patience pour vous laisser le temps de vous remettre des épreuves que vous venez de traverser et de vous adapter à votre nouvelle réalité.

N’hésitez pas à vous entourer de vos proches et de vos amis, qui pourrons vous soutenir pendant cette période de convalescence.  

Souvenez-vous que vous n’êtes pas seul.e, la Fondation cancer du sein du Québec est là pour vous aider. Consultez nos services de soutien gratuits et n’hésitez pas à nous contacter pour obtenir du soutien et de l’information au 1-855-561-ROSE (7673) ou par courriel à info@rubanrose.org.

La crainte de l’évolution du cancer du sein est une préoccupation partagée par de nombreuses personnes, qui redoutent la possibilité de récidive et|ou de propagation de la maladie. Cette crainte peut engendrer du stress et de l’anxiété.  

Certains évènements pourraient réveiller cette crainte et la maintenir, tels que les visites de suivi, l’apparition de signes et symptômes (douleurs, etc.), les dates « anniversaires » comme celle du diagnostic ou de la chirurgie ou en lisant de l’information sur le cancer, etc.

Voici quelques pistes de solutions pour vous aider à développer des stratégies d’adaptation face à l’incertitude :  

• Discutez avec votre médecin de vos risques de récidive, des symptômes à surveiller et de votre plan de suivi. Des visites de suivi régulières pourraient vous rassurer.  
• Parlez de vos inquiétudes à vos proches, dans des groupes de soutien ou à un psychologue. Verbaliser votre peur vous aidera à l’affronter. Un journal intime est une bonne façon d’extérioriser les craintes.  
• Utilisez des techniques de relaxation comme le yoga, la méditation, les massages, ou le qi gong pour vous aider à vous détendre.  
• Prenez en charge les symptômes qui vous incommodent. Parlez à votre médecin des moyens d’améliorer votre sommeil, de diminuer les douleurs associées à la chirurgie ou au lymphœdème par exemple. 
• Prenez soin de vous. Adoptez de saines habitudes de vie pourrait contribuer à améliorer la qualité de votre sommeil et votre niveau d’énergie par exemple. Il est souhaitable de diminuer la consommation d’alcool puisque c’est un dépresseur qui pourrait contribuer à nourrir vos inquiétudes.  

Testez les pistes de solution pour trouver les stratégies qui vous conviennent. Si cette peur perdure et qu’elle affecte votre fonctionnement quotidien et votre qualité de vie, n’hésitez pas à en parler à votre médecin. La plupart des hôpitaux ont un département d’oncologie psychosocial ou un service de soutien. Des professionnels pourront vous aider à obtenir le soutien dont vous avez besoin.   

Retourner au travail ou aux études après un diagnostic de cancer du sein peut être un objectif motivant pour certaines personnes, ou une source de préoccupations pour d’autres. Quoi qu’il en soit, vous pouvez planifier le retour à vos activités pour que la transition se passe du mieux possible.  

Vous êtes la personne la mieux placée pour savoir si vous êtes prête à retourner au travail ou à reprendre vos études. Toutefois, votre équipe de soins, votre employeur ou votre établissement scolaire peuvent être d’une grande aide pour vous soutenir et pour faciliter vos démarches.

Discutez du retour à vos activités avec votre équipe de soins pour : 

• Évaluer vos capacités. Pour ce faire, prenez en considération votre niveau d’énergie, vos limitations fonctionnelles, vos capacités cognitives, ainsi que votre état émotionnel. 
• Déterminer en fonction de vos capacités, un plan de retour au travail réaliste, incluant : le bon moment pour un retour aux activités, le nombre d’heures de travail, les tâches qui semblent adaptées à votre condition, vos préoccupations, les obstacles éventuels, vos besoins (exemple : un environnement sécuritaire et adapté à votre condition), ainsi que les pistes de solutions identifiées.  
• Obtenir des ressources adaptées à vos besoins (par exemple des programmes de réadaptation, un travailleur social, un programme d’exercice, etc.).  
• Remplir les formulaires nécessaires pour votre retour aux activités (par exemple pour votre employeur ou votre école, et votre compagnie d’assurance).  

Par la suite, communiquez votre plan de retour aux activités à votre employeur ou avec votre établissement scolaire et discutez de la possibilité d’un retour progressif, ou d’autres mesures adaptées. Renseignez-vous sur l’existence de programmes d’aide pour le retour des étudiants ou des employés.

Il arrive que certaines personnes fassent face à de la discrimination lors de leur retour au travail (mise à pied, rétrogradation, refus d’allouer des prestations de maladies et des congés pour des rendez-vous médicaux, ennuis avec des collègues). Sachez que cette discrimination est illégale et que vous avez des droits pour vous protéger. 

Pour plus d’information, nous vous invitons à consulter :

Survivants du cancer

Retour au travail après un cancer du sein

Retour au travail ou aux études