La recette
Mousse aux fraises « crème glacée molle »
Une recette magique pour transformer en un rien de temps des fruits congelés en une mousse aérée et savoureuse! Cette alternative à la glace molle est parfaite pour satisfaire les envies de douceur en dessert ou en collation.
Préparation
6 minutes
Portions
4 portions
Ingrédients
- 375 ml (1 ½ tasse) de fraises congelées
- 3 c. à soupe de blancs d’œuf liquides pasteurisés
- 15 ml (1 c. à soupe) de sucre
- Mettre tous les ingrédients dans le bol d’un robot culinaire (ne pas confondre avec un mélangeur!). Pulser environ 1 min, puis ouvrir le couvercle et racler les parois et le fond du bol.
- Pulser en continu pendant encore 5 minutes ou jusqu’à l’obtention d’une belle texture lisse semblable à de la crème glacée molle.
- Verser dans des coupes et déguster sans attendre.
Note : cette mousse peut se faire également avec d’autres fruits congelés : mangues, framboises, bleuets ou un mélange de fruits congelés du commerce.
Hélène Laurendeau, nutritionniste épicurienne
Pour en savoir plus
Les trois macronutriments indispensables au bon fonctionnement de l’organisme sont les glucides, les protéines et les lipides. Parmi les glucides, on retrouve :
Les sucres:
- Les sucres naturellement présents dans de très nombreux aliments : les sucres simples (glucose, fructose et le galactose), et les sucres composés tels que le lactose (glucose + galactose) contenu dans le lait et certains produits laitiers, le maltose (glucose + glucose) contenu dans l’orge ou le maïs, ou encore le saccharose (fructose + glucose) contenu dans les fruits et légumes.
- Les sucres ajoutés aux aliments et aux boissons lors de la transformation, la préparation ou à la table: sucre de table (saccharose extrait de la betterave ou de la canne sucrière) et tous ses dérivés (sucre granulé, sucre en poudre, cassonade, etc.), produits sucrants (miel, mélasse, et sirops).
- On parle de sucres libres pour désigner l’ensemble des aliments et boissons qui contiennent des sucres ajoutés et ceux naturellement présents dans les jus de fruits.
Les amidons : qui sont de longues chaînes de sucres simples, qui n’ont pas le goût sucré et qui sont naturellement présents dans les aliments tels que les céréales, les légumineuses, les tubercules (pommes de terre, patates douces, manioc), les bananes, ainsi que leurs dérivés. Les amidons sont la principale source d’énergie du corps.
Les fibres : bien qu’elles ne soient ni digérées, ni absorbées par l’organisme, elles jouent un rôle crucial pour la santé intestinale, en plus de ralentir la digestion du sucre et de diminuer l’absorption du cholestérol. Apprenez-en davantage sur les fibres alimentaires en consultant notre capsule éducative ici.
Toutes les cellules du corps préfèrent brûler du glucose. La plupart des sucres et amidons sont décomposés en glucose durant le processus de digestion. Une fois absorbé dans le sang, il augmente la glycémie (taux de sucre dans le sang). En tout temps, le corps contrôle étroitement le taux de sucre dans le sang pour le maintenir dans une fourchette normale.
C’est l’insuline, une hormone sécrétée par le pancréas en réponse à l’élévation de la glycémie qui a pour rôle de diminuer le taux de sucre dans le sang. Pour cela, elle va redistribuer l’excédent de glucose:
- Dans les cellules, pour leur fournir de l’énergie,
- Dans le foie et les muscles, pour constituer des réserves facilement accessibles,
- Dans les cellules graisseuses, sous forme de gras pour plus tard.
Plus l’alimentation est riche en glucides, plus le corps doit produire d’insuline pour stabiliser la glycémie. Si les apports sont souvent plus importants que les besoins, les réserves graisseuses augmentent.
À l’inverse, dans le cas où l’alimentation ne contiendrait pas suffisamment de glucides, l’organisme peut dans un premier temps puiser dans les réserves, puis dans un second temps transformer des protéines en glucose pour continuer à fonctionner. Ce processus peut entrainer une perte de masse musculaire non souhaitable pendant le traitement du cancer du sein.
Si l’absence de glucose se prolonge, le corps peut, en dernier recourt transformer le gras en molécules appelées corps cétoniques (aussi appelés cétones), qui constituent une source d’énergie alternative.
Les cellules cancéreuses, tout comme les cellules du corps humain, utilisent préférentiellement le glucose pour obtenir de l’énergie. Étant donné que ce sont des cellules à reproduction rapide, elles nécessitent plus de glucose que les cellules saines. C’est d’ailleurs sur ce phénomène que repose l‘examen d’imagerie tomographie par émission de positrons (TEP), qui consiste à utiliser un composé radioactif associé au glucose pour mettre en lumière les zones du corps ayant une forte activité métabolique.
Puisque les cellules cancéreuses utilisent le glucose pour se développer et se multiplier, il est légitime de se demander si le sucre cause le cancer du sein, s’il contribue à sa croissance, à sa propagation, ou s’il augmente le risque de récidive. En suivant cette même logique, on peut se demander s’il est possible de prévenir ou de stopper la croissance du cancer en éliminant le sucre de l’alimentation.
Le cancer du sein est une maladie multifactorielle. Aucun aliment ou composant alimentaire, y compris le sucre, ne cause le cancer du sein. Toutefois, une alimentation déséquilibrée contenant une trop grande quantité de sucre libre à long terme peut avoir avoir une influence indirecte sur le risque de développer la maladie et sur le pronostic des personnes atteintes.
On sait notamment qu’un excès d’aliments contenant des sucres libres au détriment d’aliments plus nutritifs peut, à la longue, contribuer à une augmentation de la graisse corporelle. Or, la recherche démontre que le surpoids et l’obésité après la ménopause augmentent le risque de cancer du sein et impactent la survie et le risque de récidive après un diagnostic.
Par ailleurs, bien que les cellules cancéreuses utilisent le glucose comme source d’énergie, le glucose en lui-même ne fait pas croître les cellules cancéreuses plus rapidement.
Le métabolisme des cellules cancéreuses est complexe et des chercheurs tentent de mieux comprendre la façon dont elles utilisent les nutriments pour obtenir de l’énergie, ainsi que l’influence de l’alimentation, notamment la consommation de sucre, sur le développement et l’évolution du cancer du sein. Il est difficile de mener des études pour établir des liens clairs entre l’alimentation et le cancer du sein, notamment car nous consommons chaque jour des milliers de composants alimentaires et qu’il existe de nombreuses variabilités individuelles. Certaines études tendent à démontrer un lien entre une consommation excessive de sucre libre et le risque de cancer du sein, ou encore sur le pronostic. Toutefois les études sont limitées, les résultats sont mitigés et les mécanismes sont flous.
À l’heure actuelle, rien ne prouve qu’une exclusion de tous les sucres soit efficace et sécuritaire dans le cadre du traitement du cancer du sein. Par ailleurs:
- Le corps est capable de produire du glucose, indépendamment des apports alimentaires.
- Bien que le glucose soit préféré par les cellules cancéreuses, elles sont capables d’utiliser d’autres nutriments comme source d’énergie.
- Le glucose provient de nombreux aliments différents, il serait très difficile de tous les éviter sans entreprendre une diète restrictive.
- Il n’est pas souhaitable d’entreprendre une diète restrictive sans recommandation ni accompagnement d’un professionnel de la santé. Une diète restrictive pourrait nuire à la santé et engendrer des carences nutritionnelles délétère pendant le traitement du cancer du sein.
Une meilleure compréhension de ces mécanismes pourrait conduire au développement de nouvelles stratégies thérapeutiques, qui consisteraient à priver les cellules cancéreuses de leurs sources d’énergie, tout en continuant de fournir à l’organisme tout ce dont il a besoin pour bien fonctionner.
Après un diagnostic de cancer du sein, il est conseillé d’adopter une alimentation saine et adaptée, qui inclut des aliments naturellement composés de sucre, mais ne devrait pas comporter une part importante d’aliments contenant des sucres libres. En fait, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ainsi que les organismes de santé canadiens recommandent que moins de 10% des calories consommées quotidiennement proviennent des sucres libres. Idéalement cet apport devrait même être inférieur à 5%.
Pour un régime alimentaire d’en moyenne 2000 calorie par jour, 10 % représentent environ 50 grammes de sucre de table, soit environ 12 cuillères à thé. Selon vos habitudes, respecter ces recommandations pourrait s’avérer être un défi. Voici ci-dessous quelques astuces pour y parvenir tout en évitant les calculs compliqués.
Astuces pour limiter sa consommation de sucres libres :
- Mangez moins souvent et en plus petites portions les aliments transformés sucrés : bonbons, biscuits, gâteaux, pâtisseries, viennoiseries, crème glacée, yogourts aromatisés, barres de céréales, etc.
- Évitez les boissons sucrées : jus de fruits, boissons énergissantes, thés et cafés sucrés, eaux aromatisées sucrées, smoothies du commerce, sodas, laits et boissons végétales aromatisés, cocktails (avec ou sans alcool), etc.
- Limitez l’ajout de certains condiments: des sucres se cachent généralement dans les sauces (ketchup, barbecue, moutarde au miel, etc.). Préférez les sauces maison sans sucre ajouté et pensez aux épices et herbes aromatiques.
- Favorisez des aliments complets : qui contiennent naturellement du sucre, mais aussi d’autres composants tels que des fibres (exemple: les fruits), des vitamines, minéraux, et autres éléments bénéfiques pour l’organisme. Optez plus souvent pour des alternatives plus saines. Par exemple, préférez un fruit entier plutôt qu’un jus de fruits. Pour plus d’information, nous vous invitons à consulter notre capsule éducative portant sur la qualité des aliments.
- Évitez les ‘’rages de sucre’’:
- Éviter d’attendre d’avoir trop faim avant de manger;
- Mangez à votre faim aux repas et évitez de sauter les repas;
- Prévoyez d’avance des collations saines et satisfaisantes.
- Apprenez à lire les étiquettes pour connaître la quantité de sucre par portion, et pour reconnaître les sucres ajoutés dans la liste d’ingrédients. Les ingrédients qui se terminent en « ose » sont habituellement des sucres (dextrose, sucrose, trehalose, fructose, maltose, etc.). Le sucre ajouté peut également se cacher sous différentes appellations : nectar, cassonade, sirop, jus de canne évaporé, extrait de jus de canne, purée de fruits, miel, jus de fruits, mélasse, etc.
- Déshabituez-vous au goût sucré:
- Réduisez progressivement la quantité de sucre que vous ajoutez dans vos aliments et boissons (thé, café, yogourt).
- Limitez les aliments et boissons contenant des édulcorants artificiels (aspartame, acésulfame de potassium, cyclamate, saccharine, sucralose stévia, sorbitol, xylitol, mannitol, lactitol, isomalt et érythritol), qui pourraient entretenir l’attrait pour les produits sucrés. On retrouve par exemple des édulcorants dans les sodas ‘’diète’’ ou ‘’zéro’’. Par ailleurs, l’aspartame est soupçonné d’être cancérogène.
Les besoins nutritionnels varient d’une personne à l’autre. Une nutritionniste pourrait vous indiquer la quantité de sucre que vous devriez consommer et vous offrir des conseils personnalisés pour adopter une alimentation saine et adaptée à vos besoins.
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Il est important de noter que la Fondation cancer du sein du Québec offre uniquement de l’information générale, qui ne remplace pas les recommandations de votre professionnel de santé. Ce dernier peut vous aider à prendre une décision éclairée et personnalisée, en prenant en considération votre situation personnelle et vos habitudes alimentaires.