La recette
Smoothie rose protéiné Hélène Laurendeau, nutritionniste épicurienne
Les boissons enrichies sont une bonne idée pour se nourrir et s’hydrater lorsque l’appétit n’est pas au rendez-vous ou en cas de problèmes en bouche. Voici une délicieuse recette de smoothie riche en protéines*, onctueux et facile à préparer.
Préparation
moins de 10 minutes
Portions
1 portion
Ingrédients
Ingrédients pour 1 portion
- 175 ml (3/4 tasse) de jus d’orange
- 250 ml (1 tasse) de yogourt grec nature
- 250 ml (1 tasse) de fraises congelées
- 125 ml (1/2 tasse) de mangues congelées
- 30 ml (2 c. à soupe) de germe de blé
- 15 à 30 ml (1 à 2 c. à soupe) de sirop d’érable
- Verser le jus dans le mélangeur.
- Ajouter les autres ingrédients et pulser jusqu’à la texture désirée.
- Verser dans un verre et savourer.
Astuce en cas de fatigue et|ou perte d’appétit : utiliser un verre de petit format et le remplir plus souvent.
*Cette recette fournit 26 à 30 g de protéines, selon la marque de yogourt utilisée.
Pour en savoir plus
Le cancer du sein et les traitements peuvent entrainer des perturbations du métabolisme et de l’appétit, et avoir un impact sur la digestion et le comportement alimentaire.
Un déséquilibre nutritionnel peut être causé par une insuffisance des apports alimentaires, une augmentation des dépenses, une incapacité à assimiler correctement les nutriments, ou une association de ces facteurs. Ce déséquilibre peut entrainer un déficit de l’organisme en énergie et en protéines et conduire à une perte de masse musculaire et à une dénutrition.
Une perte de poids est souvent le premier signe révélateur de la dénutrition. Cette condition, qui touche jusqu’à 36% des personnes atteintes de cancer du sein, peut fatiguer et fragiliser la personne atteinte, augmenter le risque de complications et entraver le bon déroulement des traitements. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il est possible d’être dénutri même en étant en surcharge pondérale.
Se nourrir correctement après un diagnostic est parfois difficile, mais indispensable pour couvrir les besoins nutritionnels malgré les changements engendrés par la maladie. Combinée à l’activité physique, une alimentation adaptée contribue à maintenir la masse musculaire et à prévenir ou à limiter la dénutrition.
Après l’annonce d’un diagnostic de cancer du sein, un.e nutritionniste peut évaluer le risque de dénutrition selon différents facteurs et fournir des conseils adaptés et personnalisés pour la prévenir ou la prendre en charge. Il faut être attentif et informer son équipe soignante en cas de perte d’appétit, de difficulté à s’alimenter comme avant, ou en cas de variation du poids.
Certains effets secondaires peuvent être des freins qu’il faudra réussir à vaincre pour bien manger. Voici quelques conseils pour maintenir des apports adéquats malgré la fatigue et un manque d’appétit:
- Il peut être plus encourageant de prendre de plus petits repas, plus souvent, et dans de petits contenants.
- Lorsque l’appétit n’est pas au rendez-vous, il est préférable de boire en dehors ou à la fin des repas.
- Pour optimiser la valeur nutritive des repas, il est conseillé de prioriser fréquemment et en quantité les aliments riches en énergie et en protéines et d’enrichir ses plats (voir conseils ci-dessous).
- Pour rendre son repas plus appétissant, on peut miser sur une assiette colorée.
- Bouger au quotidien selon ses capacités et ses envies aide à stimuler l’appétit.
- D’autres effets secondaires des traitements peuvent avoir un impact sur l’appétit et le plaisir de manger. L’alimentation s’avère être une alliée importante pour les soulager. Consulter les autres capsules Ma Santé Active nutrition pour plus de conseils.
- Il est normal que certaines journées soient plus difficiles que d’autres. Oser demander de l’aide à son entourage, que ce soit pour faire l’épicerie ou pour concocter des petits plats adaptés à ses besoins. Il est alors possible de partager ses besoins, ses préférences alimentaires et de diriger les proches vers les capsules Ma Santé Active nutrition.
- Il est normal de ressentir une panoplie d’émotions à la suite d’un diagnostic de cancer du sein. Notre service de soutien psychosocial est disponible pour vous accompagner tout au long du parcours de soins.
- Informer son équipe soignante en cas de perte d’appétit, de difficulté à s’alimenter comme avant, ou en cas de variation du poids. En cas de besoin, l’équipe de soins peut prescrire des médicaments pour stimuler l’appétit, ou des suppléments nutritionnels oraux.
Les protéines font partie, avec les glucides et les lipides, des macronutriments qui composent l’alimentation. Les protéines constituent une source d’énergie pour l’organisme, mais ce n’est pas leur fonction principale. En effet, les protéines constituent avant tout l’élément de base des cellules, des tissus, des organes mais aussi de substances essentielles telles que les enzymes, les anticorps, les hormones, les neurotransmetteurs, etc. Elles sont donc indispensables pour de nombreuses fonctions essentielles telles que la croissance et la réparation des tissus (muscles, peau, etc.), le bon fonctionnement du système immunitaire, le transport de l’oxygène dans l’organisme, la régulation des dépenses énergétiques, de l’appétit, etc.
Les protéines sont composées de petites unités appelées acides aminés, dont certains ne peuvent être fabriqués par l’organisme. Ils doivent donc absolument être apportés par l’alimentation et sont donc qualifiés d’indispensables pour le maintien d’une bonne santé générale.
Après un diagnostic de cancer du sein, les besoins en protéines peuvent être accrus. Il est donc essentiel d’en consommer suffisamment à chaque repas pour maintenir les fonctions essentielles de l’organisme, pour la santé des tissus et le maintien de la masse musculaire.
Cuisiner lorsqu’on est fatigué on qu’on manque d’appétit peut être demandant. C’est pourquoi il peut être pratique d’avoir en tout temps à disposition des aliments nutritifs riches en protéines, faciles à assembler et à manger.
Exemples d’aliments riches en protéines :
- Légumineuses : pois chiches, houmous, lentilles, haricots, pois, fèves de soya et produits dérivés (tofu ferme, tofu soyeux, boisson de soya), etc.
- Noix, graines : germe de blé, amandes, graines de courge, graines de chanvre, etc.
- Produits laitiers : yogourt grec, lait, lait écrémé en poudre, fromage (cheddar, parmesan, feta, cottage, etc.),
- Protéines animales : viande, volaille (poulet, dinde), poisson, œufs, etc.
- Autres : levure nutritionnelle, poudre de protéines, etc.
Exemples d’ajouts pour des repas plus nutritifs :
- Omelettes, œufs brouillés : fromage, lait, viande ou volaille, etc.
- Pains et pâtisseries (gâteaux, tartes, muffins, biscuits, etc.) : Noix, graines
- Potages, soupes, purées : légumineuses (lentilles, pois chiches, pois cassés, fèves de soya, etc.), pâtes, céréales, œuf, volaille ou poisson cuit, fromage, etc.
- Mijotés, sautés, ragoût : légumineuses (lentilles, pois chiches, pois cassés, fèves de soya, etc.), fromage, etc.
- Sandwichs, wraps, pitas, fajitas, burritos : légumineuses (pois chiches, houmous, etc.), fromage, œufs durs, etc.
- Salades : légumineuses (lentilles, pois chiches, pois cassés, fèves de soya, etc.), noix, graines, fromage, germe de blé, levure nutritionnelle, œufs, durs, volaille, poisson, etc.
- Boissons type smoothies : tofu soyeux, yogourt, graines de chanvre, germe de blé, etc.
- Thé, chocolat chaud, café : lait, lait en poudre, boisson végétale enrichie, etc.
- Trempettes, sauces, vinaigrettes : purée de légumineuses, fromage, lait, lait en poudre, etc.
- Préparation pour crêpes, pancakes : lait, lait en poudre, etc.
- Pâtes, riz : légumineuses (lentilles, pois chiches, pois cassés, fèves de soya, etc.), fromage, tofu, viande, volaille, poisson, œuf, etc.
- Quiches, tourtes : fromage, tofu, lait, lait en poudre, viande, volaille, poisson, œuf, etc.
Fondation ARC, Les risques d’une alimentation déséquilibrée | Fondation ARC pour la recherche sur le cancer (fondation-arc.org).
L’Ordre des diététistes nutritionnistes du Québec peut vous référer vers un.e professionnel.le de la nutrition dans votre secteur.
Le Guide alimentaire canadien est également une bonne ressource afin de vous aider à adopter une alimentation saine.
Société canadienne du cancer, Bien s’alimenter lorsqu’on a le cancer.
Il est important de noter que la Fondation cancer du sein du Québec offre uniquement de l’information générale, qui ne remplace pas les recommandations de votre professionnel de santé. Ce dernier peut vous aider à prendre une décision éclairée et personnalisée, en prenant en considération votre situation personnelle et vos habitudes alimentaires.