Que peut-on faire pour diminuer ses risques de cancer du sein?
De nombreuses études ont montré que les personnes actives sont moins à risque de développer un cancer du sein. Les bénéfices de l’activité physique sont encore plus importants pour les femmes postménopausées. En analysant le niveau d’activité physique des femmes et le taux de développement de cancer du sein, les chercheurs ont conclu que l’exercice a un effet protecteur significatif[SB1] .
Un facteur de risque sur lequel nous avons du pouvoir
La sédentarité est l’un des facteurs de risque [SB2] associé au cancer du sein. La bonne nouvelle, c’est qu’il est un facteur modifiable : il est possible d’agir pour diminuer ses risques de développer la maladie.
Pourquoi l’exercice est-il bénéfique ?
L’activité physique diminuerait les risques de cancer du sein en :
- Modifiant les quantités d’hormones reproductives.
- Réduisant les niveaux de gras corporel.
- Les cellules de gras sécrètent des facteurs inflammatoires et prolifératifs[SB4] .
- Agissant positivement sur le système immunitaire.
Êtes-vous en bonne santé ?
On a longtemps considéré le poids et l’indice de masse corporelle (IMC) comme des indicateurs de la santé d’une personne. De nos jours, les médecins se préoccupent aussi des facteurs suivants :
- La pression artérielle
- Le taux de sucre dans le sang
- La quantité de lipide et de cholestérol dans le sang
- La circonférence de la taille
Lorsque les niveaux de deux de ces composantes sont élevés, on dit qu’une personne a un syndrome métabolique[SB6] . Cette condition n’est pas une maladie, mais plutôt un ensemble de facteurs qui prédispose à la maladie cardiovasculaire ou au diabète. Autrement dit, une personne mince peut être en mauvaise santé si ses niveaux de gras, de sucre ou sa tension sont élevés. Une mauvaise alimentation et la sédentarité sont des facteurs qui augmentent les risques de syndrome métabolique.
CHANGE : un programme inspirant !
Via son programme de kinésio-oncologie Ma Santé Active, la Fondation cancer du sein du Québec, soutient financièrement et collabore au programme (Canadian Health Advanced par Nutrition et Graded Exercise) CHANGE.
Des médecins canadiens, dont Angelo Tremblay, PhD, Kinésiologue universitaire au Département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval à Québec.Kinésiologue universitaire au Département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval à Québec.
Kinésiologue universitaire au Département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval à Québec.
Kinésiologue universitaire au Département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval à Québec.
, ont mis sur pied un programme d’exercice qui a eu beaucoup de succès pour contrer le syndrome métabolique des patients. Le programme CHANGE [SB7] propose un entraînement personnalisé basé sur deux éléments fondamentaux : choisir une activité plaisante, puis augmenter progressivement la durée et l’intensité de l’exercice. Kinésiologue universitaire au Département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval à Québec.
Cette méthode a donné des résultats impressionnants. Après seulement six mois, 22 % des patients avaient déjà réussi à renverser leur diagnostic de syndrome métabolique.
Des petits gestes pour améliorer sa santé
Le succès du programme CHANGE montre un fait intéressant : la perte de poids n’est pas primordiale pour améliorer sa santé puisque l’exercice améliore très rapidement les facteurs sanguins.
Beaucoup commencent un programme d’entraînement de façon trop intense et l’abandonnent après peu de temps. La clé pour s’entraîner à long terme est d’y aller graduellement et de poser de petits gestes pour augmenter progressivement ses niveaux d’activité physique. Voici quelques idées pour ajouter de l’activité physique à votre quotidien :
- Stationnez-vous plus loin de votre destination pour marcher plus.
- Faire une marche après le dîner ou le souper.
- Privilégiez des déplacements à vélo.
- Levez-vous à chaque heure pour vous dégourdir.
- Prenez les escaliers plutôt que l’ascenseur.
L’activité physique doit être agréable pour être durable. Réfléchissez à une activité qui vous plaît réellement.
[SB1]Référence Gonçalves AK et al.2014. Effects of physical activity on breast cancer prevention: a systematic review.J. Phys. Act. Health 11: 445-54
[SB2]Lien vers page facteurs de risque du site FCSQ
[SB3]Kossman, D.A., J Appl Physiol (1985). 2011, Exercise lowers estrogen and progesterone levels in premenopausal women at high risk of breast cancer 111(6): 1687–1693.https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4116411/
[SB4]https ://www.ascopost.com/News/57983
[SB5]Hojman, P,2017, Exercise protects from cancer through regulation of immune function and inflammation. Biochem Soc Trans. 45(4):905-11. doi: 10.1042/BST20160466.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28673937