2 chercheurs reçoivent 500 000$ chacun et s’attaquent au cancer du sein métastatique
La Fondation cancer du sein du Québec et la Société de recherche sur le cancer et ont lancé conjointement le concours « 100 ans de recherche » à l’automne 2020 et sont fiers de vous annoncer les deux chercheurs qui recevront 500 000$ chacun pour leurs projets de recherche sur le cancer du sein métastatique.
Le cancer métastatique est considéré comme incurable et la majorité des personnes vivant avec ce diagnostic sont sous traitement continu pour limiter la progression de la maladie et atténuer les effets secondaires. D’où l’importance de maximiser les efforts en recherche et en soutien pour développer les traitements les plus novateurs qui soient.
Découvrez les 2 lauréats du Concours « 100 ans de recherche »
DOCTEUR MARK BASIK
Lorsque le cancer du sein se propage en dehors du sein (métastases) vers le foie, les poumons, la peau, le cerveau ou les os, il n’est plus guérissable, même si la taille des métastases n’est pas très importante. Ceci est probablement expliqué par le fait que les tumeurs vivent dans un « environnement spécial » qui les protège de la chimiothérapie et des attaques du système immunitaire. Bien que cet environnement ou « stroma » ait été largement étudié dans le contexte du cancer du sein primaire par notre groupe, il n’a pas été étudié dans le cas des métastases.
Leurs recherches préliminaires faites à partir de biopsies de cancer du sein métastatique ont montré que les cellules de « soutien » qui entourent les cellules tumorales sont spéciales et produisent des facteurs qui protègent la tumeur de la chimiothérapie, la font croître plus rapidement et affaiblissent également la réponse du système immunitaire envers la tumeur. Une importante collection de biopsies de tumeurs métastatiques provenant de 73 femmes atteintes d’un cancer du sein triple négatif métastatique, le plus mortel des cancers du sein, sera utilisée par le groupe du Docteur Mark Basik pour réaliser une étude approfondie de cet « environnement spécial » afin d’identifier les substances produites par les cellules de soutien qui contribuent à protéger les cellules tumorales de la chimiothérapie et du système immunitaire dans tous les différents endroits où le cancer du sein peut se propager. Grâce à une nouvelle technologie qui leur permet d’observer séparément les cellules de soutien et les cellules tumorales dans les tumeurs métastatiques, ils élucideront la nature des communications entre les deux, afin de comprendre comment l’environnement protège les cellules tumorales dans chacun des endroits où elles se sont propagées et ont grossi.
Dr Mark Basik examinera, grâce à une nouvelle technologie, les cellules qui entourent la tumeur lorsqu’elle se propage à l’extérieur du sein (vers le foie, les poumons, la peau ou le cerveau) puisque dans ces cas, les cellules forment un environnement autour de la tumeur qui la protège contre les traitements et les rend inefficaces.
Budget : 500 000$
DOCTEURE MORAG PARK
Le cancer du sein triple négatif (CSTN) représente 15% des cas de cancers du sein et est le plus agressif. La chimiothérapie demeure le traitement standard pour les CSTN. Malgré une réponse initiale favorable au traitement, environ 60% des patientes présentent une tumeur résiduelle, résistante à la chimiothérapie et qui peut être difficile à détecter, augmentant les risques de métastases. Le traitement par chimiothérapie néo adjuvante (CNA) représente une fenêtre d’opportunité unique mais sous-développée, permettant une guérison durable de la maladie en ciblant les cellules tumorales résistantes à un stade précoce. Les cellules CSTN qui développent une résistance à la CNA peuvent effectuer une transition à travers un état favorisant leur survie, qu’ils croient réversible et sensible aux nouvelles thérapies, ce qu’ils testeront à l’aide de cette subvention.
Son projet vise à élucider les transitions induites par la CNA, afin d’identifier les mécanismes permettant la résistance au traitement dans les CSTN. Ce projet exploitera une nouvelle approche combinatoire « double-coup » qui utilisera des médicaments approuvés et émergents, appelés thérapies anti-sénescence et épigénétiques, pour cibler les vulnérabilités crées par les traitements existants de CNA dans les cellules tumorales résiduelles de CSTN. L’accès à des échantillons cliniques longitudinaux de patients sous surveillance suite au traitement CNA valorise significativement l’applicabilité clinique de notre projet.
Dr Morag Park se concentrera sur les cellules du cancer du sein triple négatif (CSTN), plus précisément sur les tumeurs résiduelles qui développent une résistance à la chimiothérapie néo adjuvante (CNA) et augmentent les risques de métastases. Elle cherchera à mieux comprendre la transition qu’effectuent les cellules qui les rendent résistantes aux traitements afin de mieux prévenir et contrer cette résistance.
Budget : 500 000$
Nous sommes très heureux de prendre part à l’avancée de la recherche sur le cancer du sein métastatique et nous avons hâte de voir ces projets prendre forme!