Il existe différents types de cancer du sein. Chacun diffère par la localisation de la tumeur dans le sein, par les propriétés des cellules cancéreuses et par les symptômes et les signes de la maladie. Le carcinome canalaire invasif, le cancer du sein qui commence dans les canaux lactifères et envahit les tissus environnants, est le type de cancer du sein le plus courant (50 à 75 % de tous les cas). Le carcinome lobulaire invasif, où le cancer commence dans les glandes productrices de lait, est le deuxième plus fréquent (5 à 15% des cas). Bien que les autres types de cancer du sein diagnostiqués soient considérés comme rares, certains peuvent être très agressifs.
Qu'est-ce que le cancer inflammatoire du sein?
Le cancer inflammatoire du sein est rare (1 à 5 % de tous les cas) et agressif, ce qui signifie qu’il se développe et se propage rapidement. Les cellules cancéreuses bloquent les vaisseaux lymphatiques dans la peau du sein. On l’appelle « inflammatoire » parce que le sein atteint semble enflammé (rouge et gonflé). Le CIS se développe et se propage rapidement et est considéré comme un cancer du sein localement avancé – lorsque les cellules cancéreuses ont envahi les tissus ou les ganglions lymphatiques voisins.
Quels sont les signes?
En plus des signes courants du cancer du sein, un cancer inflammatoire du sein présente un ou plusieurs des signes suivants :
- Propagation rapide de l’enflure, de la chaleur et de la rougeur affectant 1/3 ou plus du sein. Ces symptômes sont normalement présents sur une période de moins de 6 mois.
- Aspect « peau d’orange » (peau striée ou capitonnée).
- Augmentation de taille du sein, avec ou sans masse.
- Démangeaisons, sensation de brûlure, douleur, et/ou sensibilité mammaire.
- Changements au mamelon, où il commence à pointer vers l’intérieur (mamelon inversé).
Diagnostic et traitement
Souvent, l’examen clinique et la mammographie ne permettent pas de déceler la présence d’une masse dans le sein des personnes atteintes d’un cancer inflammatoire du sein (CIS). Ce qui rend le diagnostic d’un CIS encore plus difficile, c’est que ses symptômes ressemblent à une infection mammaire (mastite). En fait, 35 % des cas de CIS sont métastatiques au moment du diagnostic en raison entre autres d’un retard dans la détection. Comme pour tout autre cancer du sein, plus la détection est précoce, meilleur est le pronostic. Apprendre à connaître les symptômes du CIS est donc essentiel pour une détection précoce.
Si un patient est suspecté d’avoir un cancer inflammatoire du sein, des biopsies sont effectuées pour évaluer si les cellules cancéreuses ont des récepteurs hormonaux (cancer du sein hormono-positif) et/ou une quantité élevée de la protéine HER2 (cancer du sein HER2-positif). Le CIS est souvent négatif pour les récepteurs hormonaux et positif pour HER2. Comme le CIS est hautement métastatique, d’autres tests sont effectués pour évaluer la présence du cancer dans les tissus locaux (cancer du sein invasif) ou les organes éloignés (cancer du sein métastatique) ; ces méthodes comprennent : mammographie, échographie, Tomographie par Émission de Positrons (TEP), et tomodensitométrie.
Des approches thérapeutiques multimodales sont choisies pour traiter le CIS : chimiothérapie pour réduire la tumeur, puis chirurgie suivie de la radiothérapie. Un traitement ciblé est administré si le cancer est HER2-positif et un traitement hormonal est administré dans les cas de tumeurs hormono-positives.
Le cancer inflammatoire du sein affecte plus souvent les jeunes femmes. L’obésité est un facteur de risque connu de développer le CIS. Selon l’American Cancer Association, le CIS est plus fréquent chez les femmes afro-américaines.
Pronostic et survie
Jusqu’à 65 % des personnes atteintes du cancer inflammatoire du sein survivent au moins 5 ans, et 35 % survivent au moins 10 ans à partir du moment du diagnostic. Cependant, il est important de comprendre que les taux de survie sont analysés pour la grande population. Le pronostic et la survie au CIS varient d’une personne à l’autre, selon les caractéristiques de la tumeur de chaque patient et ses antécédents médicaux.
Avec l’avancement des traitements, le taux de survie des personnes atteintes de CIS augmente. Les recherches en cours permettent de découvrir des combinaisons de potentiels traitements efficaces. Par conséquent, les personnes atteintes du CIS sont encouragées à participer à un essai clinique.
Consultez les essais cliniques disponibles au Québec :