Saviez-vous qu’environ 27 % des Québécois·e·s sont considérés comme actifs dans le cadre de leurs loisirs ? Pourtant, la proportion de personnes inactives a considérablement augmenté chez les 15 à 64 ans entre 2014 et 2021.

Cette tendance peut nous amener à nous questionner sur l’importance de l’activité physique dans notre quotidien. Mais aussi sur l’impact que cette saine habitude de vie peut avoir sur la prévention du cancer du sein.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit l’activité physique comme l’ensemble des mouvements corporels qui requièrent une dépense d’énergie. Cela peut être le cas durant nos loisirs, sur notre lieu de travail ou encore pour se déplacer.

Au Canada, il est recommandé de pratiquer au moins 150 minutes d’activités aérobiques d’intensité modérée à intense. Son intensité est qualifiée de modérée lorsqu’elle permet d’atteindre 50 – 70 % de son rythme cardiaque maximal. Elle est considérée comme intense lorsque 70 – 85 % de ce rythme est atteint.

Le type d’activité et la durée de pratique pour atteindre ces intensités peuvent varier selon les personnes.  Il se peut aussi que notre activité physique se trouve en dessous de ce seuil recommandé. On parle alors d’inactivité physique, c’est-à-dire un manque d’activité physique régulier.

De plus, il faut veiller à dissocier l’inactivité physique de la sédentarité. Cette dernière correspond au temps éveillé passé en position assise ou couchée. Ainsi, une personne physiquement active peut tout de même être considérée comme sédentaire si elle passe la majeure partie de son temps éveillé assise ou couchée (ex. travail assise à un bureau, être assise en auto, regarder la télévision, etc.). 

Il est connu que l’activité physique représente un moyen de limiter son risque de cancer du sein. L’étude ComPARe visait à mieux comprendre les risques attribuables au cancer chez la population canadienne. Selon elle, 4 cancers sur 10 pourraient être prévenus par des modifications des habitudes de vie quotidienne, dont l’activité physique.

Selon cette étude, l’inactivité physique contribuerait à environ 7.4 % des cancers du sein diagnostiqués au Canada en 2015. Il est estimé que 1 cancer du sein sur 4 pourrait être prévenu par l’adoption de saines habitudes de vie, incluant un niveau d’activité physique élevé.

Plusieurs études ont montré une réduction de l’incidence de la maladie allant de 10 à 25 % chez les femmes pratiquant une activité physique régulière comparativement à celles inactives. 

Pour rappel, le Fonds mondial de la recherche sur le cancer (FMRC) recommande une pratique d’activité physique de 150 minutes d’intensité modérée ou de 75 minutes d’intensité vigoureuse par semaine. Il est important de rappeler de pratiquer les autres recommandations liées à la prévention du cancer du sein (ex. la consommation d’alcool, avoir une alimentation saine et diversifiée, etc.)

Les mécanismes expliquant l’effet de l’activité physique sur le risque de cancer du sein sont encore mal compris. Cependant, le FMRC explique les bienfaits de l’activité physique contre le cancer du sein. 

L’activité physique permet de réduire le taux d’œstrogène circulant dans le sang. L’exposition aux œstrogènes a un impact sur le risque de cancer du sein. Cela s’explique par leur effet sur la croissance des cellules mammaires.

De plus, l’activité physique aide à renforcer le système immunitaire et à combattre l’inflammation. L’activité physique génèrerait donc un environnement moins propice à la formation de tumeurs au niveau du sein. Elle réduirait ainsi le risque de cancer du sein.  

Enfin, l’activité physique contribuerait à limiter le risque de la maladie en aidant à maintenir un poids santé. Elle joue aussi sur une masse graisseuse réduite. En effet, l’obésité est associée à un risque plus élevé de cancer du sein, particulièrement chez les femmes ménopausées. Bien que plusieurs facteurs affectent la prise de poids, l’activité physique représente un outil pour limiter celle-ci.

Beaucoup de personnes se demandent si une activité physique en particulier serait meilleure pour la prévention du cancer du sein.

Dans l’ensemble, l’important est de bouger quotidiennement. Qu’importe l’activité physique, l’important est d’en trouver une que l’on aime pratiquer. L’enjeu est qu’elle soit facile à incorporer à son quotidien.

Tel que mentionné plus haut, on recommande 150 minutes d’intensité modérée ou 75 minutes d’intensité vigoureuse par semaine. L’impact est d’autant plus marqué lorsque l’activité est pratiquée sur une base régulière. 

Les gens se demandent également parfois si la marche est un bon moyen de prévention pour le cancer du sein. Tout à fait! La marche est une excellente façon d’incorporer de l’activité physique dans son quotidien. Elle peut être d’intensité modérée et représente une bonne forme d’initiation à l’activité physique pour les personnes novices.

De plus, la marche permet de réduire le temps passé de façon sédentaire au cours de la journée. Effectivement, il est important de pratiquer une activité physique pour limiter son risque de cancer du sein. Mais aussi de limiter le temps sédentaire (temps passé assis ou couché dans la journée).

Enfin, n’oubliez pas que d’autres activités telles que la danse, le jardinage ou le ménage contribuent au temps actif quotidien. Tout mouvement est bénéfique!

Références

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