5 enjeux de l’heure en cancer du sein

Share on

Découvrez les 5 faits saillants du « Forum, santé des seins » de la Fondation cancer du sein du Québec qui s’est tenu virtuellement les 16 et 17 octobre derniers. Pour cette 4e édition, plus d’une dizaine de spécialistes ont présenté des conférences sur les enjeux et l’actualité entourant la COVID-19 et le cancer du sein.

Alors quoi savoir sur le cancer du sein ?

Dépistage et traitements : les impacts de la pandémie

De nouveaux chiffres sur l’impact concret de la pandémie sur les soins du cancer du sein au Québec ont été dévoilés. La bonne nouvelle : au cours des 6 derniers mois, les délais d’attente pour une chirurgie ont été semblables à ceux de l’année précédente pour la même période. C’est donc dire qu’une majorité de patientes ont pu être opérées à l’intérieur d’un délai de 28 jours (norme des délais pour opérer un cancer du sein). Cependant, ce qui est plus inquiétant, de mars à août 2020, nous comptons 732 chirurgies de moins pour le cancer du sein dans l’ensemble des hôpitaux du Québec. Selon les co-directeurs scientifiques de la Fondation les Drs Louise Provencher, chirurgienne oncologue au CHU de Québec, et Sarkis Meterissian, chirurgien oncologue au Centre Universitaire de santé McGill, cela est dû au fait que moins de patient.e.s ont été diagnostiqué.e.s avec un cancer du sein pendant cette période. « Ceux et celles qui avaient des symptômes de cancer du sein n’ont pas consulté. » Ces experts ont tenu à rassurer la population de ne pas avoir peur de consulter, puisque les cliniques médicales prennent toutes les précautions nécessaires contre la propagation de la COVID-19. 

Consultez un médecin si vous observez l’un des signes et symptômes du Guide d’observation des seins

Adapter les soins de santé en pleine crise

Ralentissement des soins de santé, report des suivis, accès plus difficile aux spécialistes, des contraintes et de l’anxiété additionnelles sur un diagnostic de cancer qui est déjà assez lourd à porter ! Le système de santé a dû faire preuve de résilience et s’adapter au bénéfice des patient.e.s.

Application OPAL 

OPAL est une application pour téléphones intelligents, co-développée par le Dr Tarek Hijal et son équipe du Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Elle permet aux patient.e.s d’accéder gratuitement et facilement à leur dossier médical qui inclut les rendez-vous à venir avec explications, les résultats de laboratoire, les notes médicales de radio-oncologie, et du matériel éducatif spécifique à leurs diagnostic et traitements. OPAL est disponible pour les patient.e.s atteint.e.s de cancer traité.e.s au Centre du cancer des Cèdres au CUSM. Les co-fondateurs souhaitent que cette technologie inspire d’autres centres hospitaliers à travers le Québec. 

Le pharmacien communautaire 

Les traitements oraux en cancer du sein sont de plus en plus prescrits par les oncologues. Les patient.e.s, qui récupèrent leurs prescriptions auprès de leur pharmacien, sont donc plus autonomes face à leur prise de médicament, surtout pour l’hormonothérapie adjuvante. Le pharmacien communautaire, qui a reçu une formation spécialisée en oncologie via l’Ordre des pharmaciens du Québec, accompagne et soutient le patient pour que celui-ci assure un suivi rigoureux de sa médication et ainsi améliorer son pronostic.

Découvrez la ressource sur le web « Une question pour un pharmacien ».

Vaccin contre la COVID-19 et vaccin anticancer ; quel est le lien ?

« À moyen terme, cette pandémie nous aidera considérablement pour le développement de vaccins thérapeutiques contre le cancer. » a souligné le Dr Claude Perreault, chercheur à l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) de l’Université de Montréal. Alors que plusieurs compagnies de production de vaccins se concentrent sur la COVID-19, celles-ci devront se trouver d’autres vocations par la suite. « Et nous serons prêts ! » a tenu à dire le Dr Perreault. Lui et son équipe québécoise travaillent au développement d’un vaccin pour traiter certains cancers : de l’ovaire, leucémie aigüe, du sein et du poumon.  La clé de leurs recherches : d’importantes découvertes dans l’ADN « poubelle » ! Ils ont ciblé, dans ce type d’ADN, qui constitue 98 % du génome humain, les bons antigènes capables de stimuler une réponse immunitaire contre le cancer, et ainsi définir la création d’un vaccin thérapeutique.

« Les meilleures prévisions, d’ici 2 ans, nous devrions lancer les études cliniques. » a conclu le Dr Perreault.

De la COVID19 au cancer : tout est dans les gènes

Génome, séquençage, tests par PCR, mutation, hétérogénéité, plus que jamais ces termes font les manchettes en raison de la COVID-19. Ils nous paraissent parfois complexes… mais ce qui est important de retenir est que leur dénominateur commun, la science de la génomique, a le pouvoir de nous mener vers la médecine de précision. C’est ce qu’est venu vulgariser Dr Nathaniel Robichaud, Gestionnaire, développement de partenariats chez Génome Québec, au « Forum, santé des seins ». Autant pour la COVID-19 que pour le cancer du sein, l’essor des technologies génomiques et des thérapies ciblées permettront de personnaliser les décisions médicales de chaque niche de patient.e.s. Les soins de santé s’adapteront à nous, à nos gènes, à nos besoins. Dans le cadre de sa présentation Dr Robichaud a mis de l’avant les recherches du Dr Jacques Simard, professeur à la faculté de médecine de l’Université Laval et chercheur au CHU de Québec. Ces études visent à dépister de façon précoce le cancer du sein en cernant un groupe de la population plus à risque de développer cette maladie grâce à la génomique.

Vous aimeriez participer à l’étude du Dr Jacques Simard ? Cliquez ici pour savoir davantage.

Le cancer coûte cher !

300 $. Ce sont en moyenne les frais de dépenses supplémentaires, par mois, pour une famille dont l’un des membres est touché par le cancer. Cela représente les frais de transport et de stationnement, l’hébergement, les médicaments, la lingerie spécialisée, les traitements du lymphœdème et plus encore. Cédric Baudinet, Gestionnaire des subventions à la Fondation cancer du sein du Québec, et Nathalie Côté, Conseillère en gestion patrimoine, Gestionnaire de portefeuille à la Banque Nationale, ont fourni une série de conseils et astuces pour assurer votre pérennité financière. Apprenez-en davantage en consultant le coffre à outils de la Banque Nationale. De plus, la Fondation offre un programme d’aide financière. Dans la dernière année près de 500 personnes en ont bénéficié. Tous les détails sur le site web de la Fondation : https://rubanrose.org/ma-communaute-rose/soutien-ressources/aide-financiere/